Mensuel Shaarli
February, 2024

An investigation by The Markup found that the platform demoted images of the Israel–Hamas war, deleted captions without warning, and denied users the option to appeal

Par Maiwann. Enjeu de soin par excellence, la modération est un incontournable sur les médias sociaux. Pourtant, elle est piétinée par les géants capitalistes du numérique… Tour d'horizon du pourquoi, et surtout du comment faire mieux !
J'y parlerai de l'absence de modération des GAFAM, des conditions de travail des modérateurices, de harcèlement et harceleurs, de "est-ce que la solution c'est l'IA", de quelques expériences qu'on a eu sur Framapiaf, de comment faire mieux technologiquement, de comment faire mieux en terme d'organisation du travail, de pourquoi les GAFAM ne peuvent pas faire mieux.


Si les problèmes publics qui entourent le développement de l’Intelligence Artificielle (IA) font souvent les gros titres (discriminations raciales, surveillance de masse, automatisation des emplois, etc), la conjonction du mouvement critique contre la tech et des activistes du climat pointe, depuis quelques années, de manière plus discrète, les effets néfastes de l’IA sur l’environnement.
Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) n’a pas toujours été un lieu majeur d’activisme et de critique environnementale en raison de son impact perçu comme limité par rapport à d’autres secteurs industriels comme la voiture ou l’aviation
La crise climatique est entendue ici par le capitalisme vert comme une crise de l’inefficacité de la technologie : l’IA va nous permettre de faire mieux, plus vite, plus fort – telles sont les croyances qui perdurent. Rappelons pour finir que la plupart des avantages environnementaux de l’IA sont surestimés car ils sont potentiels et non réels et la plupart des évaluations d’impact sont sous-estimées car comme nous l’avons montré leurs méthodes de calcul ne sont pas toujours très fiables et n’évaluent pas les implications écologiques au-delà du calcul de l’impact carbone.

Pfiou il tabasse cet article

The death of cached sites will mean the Internet Archive has a larger burden of archiving and tracking changes on the world's webpages.
Oh !
Cet article est donc un appel aux chercheur·ses et ingénieur·es en informatique et en mathématique de faire tomber les premiers pans de ce chantier aussi vaste qu’indispensable en décommissionnant les investissements en intelligence artificielle et en recréant une base saine de communs, c’est-à-dire de savoirs et savoir-faire partagés et résilients. Il s’agit de bifurquer,
refuser, parfois désobéir en conscience, mais aussi justifier, expliquer et sensibiliser, autant de compétences précisément au cœur du travail scientifique et qui nous positionne de fait comme
les actrices et acteurs les mieux armé·es pour engager une transition enthousiaste et constructive. Sous la pression de nos propres étudiants, les laboratoires de recherche et universités y
sont désormais sensibles et déjà prêts pour certains à accueillir, sinon inciter, à une pensée du déraillement pour reprendre le titre de l’appel large d’Aurélien Barrau.
Imaginez un monde qui ne serait plus qu'économie de l'attention, métavers, cookies et NFT... nous y sommes presque, à l'heure où le numérique connaît une expansion démesurée à tous les niveaux de notre quotidien.
Avec ce livre, Hervé Le Crosnier nous permet de reprendre notre souffle, de décrocher de nos écrans face à ce flux accéléré d'informations qui nourissent les algorithmes. Dans un propos accessible et clair, il s'attache à nous donner quelques jalons de culture numérique, entre mots-clés, anecdotes pertinentes et tableau nuancé. De quoi aiguiser notre regard critique.
Ce petit livre numérique, dont la diffusion numérique est gratuite, est issu d'une conférence donnée en septembre 2021 devant les étudiants de la licence Humanités numériques de l'université de Caen. La réalisation est le produit du travail des étudiantes du master Métiers du livre et de l'édition, sous la houlette de Marie-Astrid Bailly-Maître.
Très intéressant

Quand l’IA est convoquée pour transformer l’hôpital et l’école, c’est une diversion qui vise à nous masquer leur effondrement sous les coups d’un désinvestissement massif
Alors que le storytelling de l’IA ne cesse de nous faire des promesses pour que nous en ayons de grandes attentes, la réalité de l’IA consiste surtout à réduire le réel. En réalité, l’IA amplifie les inégalités et les injustices d’existence, approfondie les divisions
Via Anne-Charlotte (merci !)

Via Sebsauvage
« Ce n'est pas la langue française qui est sexiste, ce sont ses locuteurs et locutrices. Qui ne sont pas responsables de ce qu'on leur a mis dans la tête, mais de ce qu'elles et ils en font », affirme Éliane Viennot, professeure émérite de littérature. Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est que l’on reféminise la langue. On ne la féminise pas, on la reféminise parce qu'elle a été masculinisée. En fait, il s’agit de la faire fonctionner comme elle sait faire. Tous les noms féminins de métiers, de fonctions sont là depuis toujours – sauf évidemment s'ils correspondent à des activités nouvelles. »
Cela passe aussi par l’usage de mots génériques tels que « personnes » ou « individus ». Également par des formules englobantes avec des singuliers collectifs : « l’équipe » (plutôt que « les salariés »), « l’orchestre » (plutôt que « les musiciens »), « la population étudiante » (plutôt que « les étudiants »), « bonjour tout le monde » (plutôt que « bonjour à tous »). Ou encore par des tournures en apostrophe (« Vous qui lisez cet article » au lieu de « Chers lecteurs ») et autres reformulations, avec, par exemple, le recours à des formulations passives : « L’accès à la bibliothèque est libre » plutôt que « Les utilisateurs ont librement accès à la bibliothèque »).

Comprendre la guerre actuelle entre YouTube et les adbloqueurs.

The weird magic of online social networks was to combine personal interactions with mass communication. Now this amalgam is splitting in two again. Status updates from friends have given way to videos from strangers that resemble a hyperactive tV. Public posting is increasingly migrating to closed groups, rather like email.
The striking feature of the new social media is that they are no longer very social. Inspired by TikTok, apps like Facebook increasingly serve a diet of clips selected by artificial intelligence according to a user’s viewing behaviour, not their social connections. Meanwhile, people are posting less
Yet this new world of social-media brings its own problems. Messaging apps are largely unmoderated [... ]Politicians in India have used WhatsApp to spread lies that would surely have been removed from an open network like Facebook.
Intéressant ce programme de formations !

"Conditions d'utilisation ; non lues" (en anglais "Terms of Service ; Didn't Read" soit ToS ;DR) est un projet qui a débuté en juin 2012 pour aider à réparer le "plus grand mensonge du web" : presque personne ne lit vraiment les conditions d'utilisation qu'on accepte tout le temps.
Quels services vous respectent ?
Le Mouvement associatif Centre-Val de Loire a pour ambition la réalisation de cette mallette à outils numériques, dans le cadre de la stratégie numérique régionale. L'objectif est de permettre aux associations de bénéficier d'un panel d'outils numériques sécurisés.
Ce questionnaire alimentera également le travail autour d’un guide portant sur l’accompagnement des associations dans leur transition numérique éthique et responsable, réalisé par Le Mouvement associatif Centre-Val de Loire et le groupe de travail « Associations et numérique » composé d’associations et experts.
Ainsi, nous réalisons une courte enquête ayant pour objectif de définir au mieux les usages indispensables aux associations, mais aussi les éléments pour lesquels elles souhaiteraient être accompagnées, qu'il s'agisse d'outillage, d'équipement ou de stratégie numériques.
à faire tourner

Après beaucoup de whatzefuck dans cette vidéo, que j'écoute pour penser contre moi-même, vient ce moment d'anthologie.
1h07:12 : « Le QI est plus pertinent pour mesurer l'intelligence de quelqu'un que la taille de la bite ».
Voilà je voulais garder en mémoire ce moment...
Je précise que je ne partage quasiment rien de ce qu'énonce Laurent Alexandre...

Le but de ce dossier n’était pas de taper allégrement sur l’empreinte carbone des technologies numériques en agriculture mais bien de proposer des éléments de réflexions sur un sujet encore à peine abordé. Il y a besoin d’une évaluation quantitative de l’impact de ces technologies dans des contextes clairs de production, d’autant plus que ces impacts peuvent advenir à des échelles de temps différentes. Peut-être devons-nous commencer par les cas d’étude agricoles qui ont les empreintes carbones les plus fortes (fertilisation azotée, fermentation entérique des ruminants, gestion des effluents d’élevage…) et évaluer le potentiel de réduction de l’empreinte carbone permis par les technologies numériques, en prenant en compte l’empreinte des technologies en elles-mêmes.
Réfléchir plus largement qu’à l’échelle d’une parcelle agricole apparait nécessaire. Au vu de l’empreinte carbone du secteur agricole et du secteur numérique, il est raisonnable de penser que l’empreinte carbone du numérique en agriculture ne sera pas prépondérant. Par contre, un déploiement généralisé des technologies numériques à l’échelle d’un territoire plus vaste comme une région ou un pays comme la France pose des questions nouvelles qu’il convient d’adresser. Ces questions seront peut-être plutôt de l’ordre de la résilience, de la dépendance et de l’empilement technologique, ou encore de la souveraineté alimentaire. La technologie appelle la technologie, ça n’est plus à démontrer. Les dépendances entre briques technologiques sont toujours plus fortes et nous devons collectivement questionner la trajectoire que nous empruntons.