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Les conférences de Khrys, précieux !
Les conférences de Khrys, précieux !
insupportable...
Source : vert.eco
Ou comment obtenir une interview d'un jeune, quoi qu'il arrive !
J'ai adoré cette vidéo et je découvre Swann Périssé, j'adore !
Via Sebsauvage
« Ce n'est pas la langue française qui est sexiste, ce sont ses locuteurs et locutrices. Qui ne sont pas responsables de ce qu'on leur a mis dans la tête, mais de ce qu'elles et ils en font », affirme Éliane Viennot, professeure émérite de littérature. Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est que l’on reféminise la langue. On ne la féminise pas, on la reféminise parce qu'elle a été masculinisée. En fait, il s’agit de la faire fonctionner comme elle sait faire. Tous les noms féminins de métiers, de fonctions sont là depuis toujours – sauf évidemment s'ils correspondent à des activités nouvelles. »
Cela passe aussi par l’usage de mots génériques tels que « personnes » ou « individus ». Également par des formules englobantes avec des singuliers collectifs : « l’équipe » (plutôt que « les salariés »), « l’orchestre » (plutôt que « les musiciens »), « la population étudiante » (plutôt que « les étudiants »), « bonjour tout le monde » (plutôt que « bonjour à tous »). Ou encore par des tournures en apostrophe (« Vous qui lisez cet article » au lieu de « Chers lecteurs ») et autres reformulations, avec, par exemple, le recours à des formulations passives : « L’accès à la bibliothèque est libre » plutôt que « Les utilisateurs ont librement accès à la bibliothèque »).
Bien que souvent présentée comme une technologie efficace, neutre et révolutionnaire, l’intelligence artificielle (IA) est truffée de biais sexistes et racistes. Cela est dû à la manière même dont elle est construite et alimentée. Comment la rendre plus inclusive ? Débat entre la philosophe Vanessa Nurock, la docteure en intelligence artificielle Amélie Cordier et la juriste Doaa Abu-Elyounes.
Bonjour. Merci à tous d’être là. Je ne vais pas vous raconter tout ce qu’il y a dans ce livre [Technoféminisme - Comment le numérique aggrave les (...)
« Les nanas veulent des modems ! » Ces mots qui claquent comme un slogan, on les doit à Judith Milhon, dans une interview accordée en 1995 au magazine Wired. Pionnière de la contre-culture cybernétique américaine, militante en faveur d’Internet comme espace d’apprentissage et d’émancipation pour les femmes, celle qui fut surnommée « Saint Jude » est morte dans l’anonymat en juillet 2003.
St. Jude croyait fermement que l’émancipation des femmes devait passer par les nouvelles technologies plutôt que par la lutte politique. « Le clavier permet d’accéder à l’égalité de façon bien plus efficace que le pistolet Glock 45 », déclarait-elle ainsi à Wired, adoptant une grille de lecture cyberféministe. Deux décennies plus tard, les discriminations envers les femmes et les minorités de genre sur Internet sont pourtant omniprésentes.
Cf le livre de Mathilde Saliou, Technoféministes (à lire !)
Un peu après la bataille mais sujet essentiel
A suivre !
Un bon article pour comprendre ce que le numérique fait au féminisme, et vice versa.
Sa conclusion :
L’empowerment numérique des femmes comporte donc des limites. En effet, le web comme nouvel espace public n’est pas un espace clos : il est étroitement articulé au monde réel, aujourd’hui fracturé par de multiples tensions politiques, économiques et sociales qui infiltrent le débat sur l’égalité entre les genres. Ceci me rappelle les propos que Simone de Beauvoir adressait aux jeunes féministes des années 1970 : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » Nous en sommes là !
Je rajoute également une citation de Spideralex, qui m'avait marqué :
"Manifester sur un réseau social c’est comme manifester dans un centre commercial. C’est possible, bien sûr, on peut visibiliser une lutte, mais on n’est pas en contrôle de l’espace dans lequel on est. On n’est pas chez soi, on est chez un autre. Il nous tolère, on ne sait pas comment il va réagir, quand et comment les vigiles vont intervenir, quand il faudra partir, qu’est-ce qu’il se passe avec les caméra qui surveillent les manifestants."
Internet a permis au mouvement féministe de se développer, mais il est aussi devenu l’espace où #metoo est le plus âprement combattu.
« si les opinions sexistes n’ont pas besoin du Web pour exister, elles profitent tout de même du fonctionnement des grandes plates-formes pour proliférer. La modération des réseaux sociaux, une tâche titanesque et souvent critiquée pour son inefficacité, est particulièrement mauvaise quand il s’agit de traiter les violences misogynes. Si les hommes comme les femmes peuvent faire l’objet d’attaques en ligne, ces dernières subissent beaucoup plus de violences en rapport avec leur genre ou leur sexualité : d’après une étude de l’institut américain Pew Research Center datant de 2021, 47 % des femmes ayant déclaré un fait de cyberharcèlement l’ont été à cause de leur genre, contre 18 % des hommes. »
La vigueur de l’antiféminisme et du masculinisme s’inscrit donc, de façon plus générale, dans le cadre du succès des idées conservatrices sur le Web. « C’est une idéologie d’extrême droite, à une époque où ces courants progressent un peu partout. Les discours contre le féminisme sont un outil pour attirer l’attention des plus jeunes », relève Florence Rochefort. « On ne se bat pas à armes égales, parce qu’on est sur Internet, mais surtout parce qu’on vit dans une société patriarcale et qu’on remet en cause le pouvoir établi, conclut Ketsia Mutombo, cofondatrice du collectif Féministes contre le cyberharcèlement. Le féminisme, c’est encore subversif. »