Cet article est donc un appel aux chercheur·ses et ingénieur·es en informatique et en mathématique de faire tomber les premiers pans de ce chantier aussi vaste qu’indispensable en décommissionnant les investissements en intelligence artificielle et en recréant une base saine de communs, c’est-à-dire de savoirs et savoir-faire partagés et résilients. Il s’agit de bifurquer,
refuser, parfois désobéir en conscience, mais aussi justifier, expliquer et sensibiliser, autant de compétences précisément au cœur du travail scientifique et qui nous positionne de fait comme
les actrices et acteurs les mieux armé·es pour engager une transition enthousiaste et constructive. Sous la pression de nos propres étudiants, les laboratoires de recherche et universités y
sont désormais sensibles et déjà prêts pour certains à accueillir, sinon inciter, à une pensée du déraillement pour reprendre le titre de l’appel large d’Aurélien Barrau.
"Cela fait des années qu'on nous prévient que le harcèlement par IA va être un problème majeur", écrit le journaliste américain Casey Newton dans son infolettre Platformer. "Les deepfakes de Taylor Swift sont un avertissement." Personnellement, j'irais même plus loin : il s'agit d'un test.
Depuis le début, avec l’IA, on joue sur les mots et sur le flou des définitions. Dans l’IAG, il y a du marketing science-fictionnel avec l’idée d’une IA qui se réveille du jour au lendemain et qui se retrouve dotée d’une conscience. Dans le cas de Meta, je pense aussi que par «IAG» Mark Zuckerberg fait peut-être davantage référence à l’IA multimodale, composée d’algorithmes capables de comprendre du son, des images ou de la vidéo. Pour le coup, c’est un domaine dont on commence déjà à avoir un aperçu. C’est un objectif réaliste qui devrait aboutir dans les prochaines années.
L’essor de ChatGPT n’est que la face émergée de l’Intelligence artificielle (IA), qui s’insère un peu partout dans nos vies. En créant de nouveaux usages et en permettant aux grandes entreprises d’accélérer encore leur croissance, l’IA sera-t-elle le dernier clou à notre cercueil ?
Welcome to the walkthrough of the GPT large language model! Here we'll explore the model nano-gpt, with a mere 85,000 parameters.
Its goal is a simple one: take a sequence of six letters:
Their work, which is yet to be peer reviewed, shows that while training massive AI models is incredibly energy intensive, it’s only one part of the puzzle. Most of their carbon footprint comes from their actual use.
Not only did the researchers find emissions for each task to be much higher than they expected, but they discovered that the day-to-day emissions associated with using AI far exceeded the emissions from training large models. Luccioni tested different versions of Hugging Face’s multilingual AI model BLOOM to see how many uses would be needed to overtake training costs. It took over 590 million uses to reach the carbon cost of training its biggest model. For very popular models, such as ChatGPT, it could take just a couple of weeks for such a model’s usage emissions to exceed its training emissions, Luccioni says.
Désormais, c’est la machine qui apprend, mais qu’est-ce que l’humain apprend là-dedans ? Penser, critiquer, explorer, discuter : ChatGPT ne va pas vous aider à tout cela, au contraire. Il faut faire des choix pédagogiques, éducatifs. On ne peut pas dire à nos étudiants : « On s’en fout des références, si ChatGPT l’a dit, prenez-le pour argent comptant. » Toutes nos activités démocratiques sont fondées sur le contradictoire et l’examen croisé des sources et des données.
L’électronicien américain affiche des résultats vertigineux pour le troisième trimestre 2023, son fondateur ayant su bâtir tout un écosystème indispensable à la construction de serveurs informatiques. Mais la ruée vers l’or a aussi appris aux Américains que la roue tourne parfois, rappelle Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
La dernière ruée s’appelle l’intelligence artificielle et, pour l’instant, le seul à y gagner de l’argent n’est ni OpenAI, le créateur de ChatGPT, ni son protecteur, Microsoft, mais Nvidia, l’électronicien qui fournit les puces des machines.
Une thèse ambitieuse sur les algorithmes et l’intelligence artificielle qui embrasse l’ensemble des mutations en cours.
Les biais de l'IA, toujours prompts à simplifier un monde qui a été incroyablement étriqué...
Si vous en doutiez, l'IA inspire l'extrème droite, et Laurent Alexandre est bien d'extrème droite (et l'IA l'inspire).
Il faut peut-être moins écouter Laurent Alexandre et écouter un peu plus les vrais experts qui travaillent sur l'IA.
IA et évaluation, une grande question pédagogique !
Tendance à suivre, mais perso je maintiens mon billet sur le fait que la technologie détruit désormais plus d'emploi qu'elle n'en crée, cf le livre « A world without work » de Daniel Susskind...
« L'hystérie autour de l’IA est une distraction, les algorithmes sèment déjà la désinformation en Afrique » écrit le chercheur de la fondation Mozilla Odanga Madung dans The Guardian.