Fanny Verax : L’empreinte écologique du numérique, c’est l’impact sur le monde physique de nos pratiques numériques. Plus de 75 % de cette empreinte vient de la fabrication des terminaux, et environ 25 % de l’usage qu’on en fait. Concernant l’usage, compte tenu de cette faible proportion, on a tendance à le délaisser. Or, je pense qu’il faut tenir compte d’un paramètre crucial dans l’accélération de nos pratiques numériques : la domination de la vidéo. Si l’on avait le même usage du numérique qu’aujourd’hui, pour l’administratif, l’information, la banque ou le scolaire, mais sans aucune vidéo, l’empreinte de l’usage serait considérablement réduite. Actuellement, les trois usages qui pèsent le plus, ce sont les réunions en visio, le streaming vidéo et les jeux vidéo. Donc d’un point de vue écologique, le problème n’est pas le numérique en tant que tel, mais le numérique vidéo (sur le sujet de l'impact sur le climat des usages numériques, voir notamment les chiffres avancés par l'Ademe, ndlr). Et cela ne va faire qu’empirer avec le développement massif de la réalité virtuelle et le déploiement d’univers comme les métavers.
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