Quotidien Shaarli

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Les systèmes de recommandation favorisent-ils la diversité ?
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Les réseaux en ligne et les plates-formes de streaming sont devenus très présents dans notre vie quotidienne. La plupart d’entre nous les utilisent pour acheter des produits, pour s’informer, pour écouter de la musique, regarder des films… et ce de manière massive. Songez que chaque année, plus de 20 millions de produits sont achetés via la plate-forme Amazon, que près de 500 millions de messages sont relayés quotidiennement sur Twitter, qu’environ 3 milliards d’individus s’informent via Facebook et que plus de 5 milliards de vidéos sont visionnées chaque jour…

Ces chiffres peuvent donner le vertige mais ils révèlent surtout la quantité de données que les plates-formes ont à gérer au quotidien. C’est pourquoi celles-ci ont mis au point des algorithmes dits « de recommandation » dont le but est d’organiser ces contenus et d’en filtrer un très grand nombre afin de n’en proposer que quelques-uns à chaque internaute, en fonction bien sûr de son goût et de ses habitudes.

Si les systèmes de recommandation ont ainsi proliféré ces vingt dernières années, les algorithmes sur lesquels ils reposent ont commencé récemment à faire face à des critiques, plus ou moins virulentes, sur leurs effets indirects. Ils sont ainsi régulièrement mis en cause dans l’apparition de phénomènes d’enfermement sur les réseaux sociaux et la propagation de fausses informations.

Amish et technologies : une relation complexe à des années lumières des préjugés
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A l’été 2020, la petite phrase du Président Macron sur le « modèle Amish » faisait couler beaucoup d’encre. Opposant les partisans du progrès et ceux favorables à un retour à la lampe à huile, cette sortie eut un double effet : susciter une opposition factice entre deux pseudo-groupes distincts dans la société, et caricaturer le mode de vie d’une communauté toute entière. Dans son ouvrage Virtually Amish, Preserving Community at the Internet’s Margins (MIT Press, 2022, non traduit), Lindsay Ems remet les pendules à l’heure. A partir d’une enquête nourrie de nombreux entretiens réalisés avec des Amish, la chercheuse en Media studies à la Butler University examine la manière avec laquelle ceux-ci adoptent, refusent, détournent ou négocient certaines technologies, dans le but de maintenir leurs liens communautaires. Ems rappelle la grande diversité et complexité des choix technologiques effectués par les Amish, à des années lumières de nos préjugés.