« Les écrans », ça ne veut rien dire. On peut beaucoup lire, jouer à des jeux qui développent la logique, le sens de la stratégie, les capacités d’organisation… Ces pratiques-là doivent être épargnées des reproches que l’on formule à l’égard des applications comme TikTok, qui ne sont pas addictives par erreur, mais par essence : elles ont été créées à ces fins-là.
Les élites de gauche ne sont pas en contact avec les jeunes qui sont les premières victimes de ces applis. Or, le risque est alors de fournir des cautions politiques et philosophiques à des conduites que je considère comme addictives. J’invite Mathieu Slama à venir dans ma classe et à parler avec mes élèves, qui lui diront d’eux-mêmes qu’ils sont morts de fatigue. Je l’invite à parler aux parents, particulièrement aux mères, régulièrement confrontées à des crises de nerfs absurdes quand elles essaient de confisquer les téléphones.