J'aurai le plaisir de participer à cette table ronde organisée par Oisux et l'April.
Ah ouais quand même : « Now, ruled by monopolies, marred by toxicity, and overly reliant on precarious labor, Silicon Valley looks like it’s finally run hard up into its limits. »
Même d'un point de vue capitalistique, des entreprises comme Twitter sont des aberrations : « It’s popular among a subset of people—especially comedians, journalists, and politicians—but it hasn’t turned a profit since 2019, and even then, profit-turning was a rarity. It’s posted a loss in eight of the past 10 years. ». Pas de rentabilités sur 8 années sur 10. Et combien de cash cramé ? Qui aurait pu servir à des choses plus utiles ? Combien ?
La toxicité des réseaux sociaux est structurelle : « The big social networks are stuck. And there is little profit incentive to get them unstuck. That, after all, would require investing heavily in content moderators, empowering trust and safety teams, and penalizing malicious viral content that brings in huge traffic ». Rien ni personne ne pourra les changer. Il faut des alternatives.
Signes de déclin :
« Yet as Google has consolidated its monopoly, the quality of its flagship search product has gotten worse »
« Like Apple, as its core product—search—has been seeing revenues level off for a while now, Google has behaved less like the tech innovator of its mythology and more like a monopoly of world-swallowing corporations past. »
Un rappel de ce qu'est Amazon :
« Amazon has expanded relentlessly on the back of AWS profits, low consumer prices, and what amounts to systematic worker exploitation »
Le retour du techlash :
« So perhaps it’s not just Big Tech but the very model that engendered it—in which a visionary is entrusted with millions to invent the future, with scant oversight—that has hit a wall.»
« S’adresser à ChatGPT-3 c’est mettre à l’épreuve une immensité que l’on pense être suffisante pour détenir des réponses à chacune de nos questions. Entraînés que nous sommes depuis des années par l’habitus Google à considérer qu’il n’y a que des réponses. “Il n’y aura plus que des réponses“, prophétisait déjà Marguerite Duras.»
La chercheuse du CNRS termine avec un tacle sur la stratégie économique des fabricants de smartphones et des opérateurs (qui sont aussi des revendeurs), poussant à la consommation : « Les ingénieurs pourraient envisager de garder un standard commun afin que les utilisateurs d’anciennes générations puissent utiliser le réseau 5G pour des applications communes. Mais cela impliquerait de s’arrêter à cette génération et de se concentrer uniquement sur l’amélioration de celle-ci au lieu de changer sans cesse ».
Né sur les réseaux sociaux en 2019, ce collectif français entend mettre la technologie « au service du bien commun ». Il organisait jeudi sa première conférence.
Fanny Verax : L’empreinte écologique du numérique, c’est l’impact sur le monde physique de nos pratiques numériques. Plus de 75 % de cette empreinte vient de la fabrication des terminaux, et environ 25 % de l’usage qu’on en fait. Concernant l’usage, compte tenu de cette faible proportion, on a tendance à le délaisser. Or, je pense qu’il faut tenir compte d’un paramètre crucial dans l’accélération de nos pratiques numériques : la domination de la vidéo. Si l’on avait le même usage du numérique qu’aujourd’hui, pour l’administratif, l’information, la banque ou le scolaire, mais sans aucune vidéo, l’empreinte de l’usage serait considérablement réduite. Actuellement, les trois usages qui pèsent le plus, ce sont les réunions en visio, le streaming vidéo et les jeux vidéo. Donc d’un point de vue écologique, le problème n’est pas le numérique en tant que tel, mais le numérique vidéo (sur le sujet de l'impact sur le climat des usages numériques, voir notamment les chiffres avancés par l'Ademe, ndlr). Et cela ne va faire qu’empirer avec le développement massif de la réalité virtuelle et le déploiement d’univers comme les métavers.
Un bon article pour comprendre ce que le numérique fait au féminisme, et vice versa.
Sa conclusion :
L’empowerment numérique des femmes comporte donc des limites. En effet, le web comme nouvel espace public n’est pas un espace clos : il est étroitement articulé au monde réel, aujourd’hui fracturé par de multiples tensions politiques, économiques et sociales qui infiltrent le débat sur l’égalité entre les genres. Ceci me rappelle les propos que Simone de Beauvoir adressait aux jeunes féministes des années 1970 : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » Nous en sommes là !
Je rajoute également une citation de Spideralex, qui m'avait marqué :
"Manifester sur un réseau social c’est comme manifester dans un centre commercial. C’est possible, bien sûr, on peut visibiliser une lutte, mais on n’est pas en contrôle de l’espace dans lequel on est. On n’est pas chez soi, on est chez un autre. Il nous tolère, on ne sait pas comment il va réagir, quand et comment les vigiles vont intervenir, quand il faudra partir, qu’est-ce qu’il se passe avec les caméra qui surveillent les manifestants."
An excerpt from a new book, Chokepoint Capitalism: How Big Tech and Big Content Captured Creative Labor Markets and How We’ll Win Them Back, highlights problems with streaming and the music industry.
Une mine de lithium pourrait ouvrir dans l’Allier. D’autres gisements ont été identifiés, en Bretagne notamment. Faut-il extraire en France ce minerai utilisé dans les batteries électriques ? Réponse de Judith Pigneur, docteure en génie industrielle.
Au moins on commence à se poser les bonnes questions...
Il y a 10 ans, on se posait la même question sur le fait de laisser des appareils techniques tuer des humains à distance. Aujourd'hui, plus personne ne se pose la question des drones. L'éthique glisse au fil des années et c'est pour ça qu'il est si important de fixer des lignes rouges très tôt...
The American computer scientist, who coined the term ‘virtual reality,’ cautions against online ‘psychological operatives’
“People survive by passing information between themselves,” Lanier, 61, told the Guardian in an interview. “We’re putting that fundamental quality of humanness through a process with an inherent incentive for corruption and degradation. The fundamental drama of this period is whether we can figure out how to survive properly with those elements or not.”
Comme on l’a vu lors de la rencontre précédente, la dématérialisation ne résout pas grand chose, constate Yaël Benayoun du Mouton Numérique (@MoutonNumerique), en préambule à la rencontre du 24 novembre qu’organisait l’association au Centre Picoulet à Paris sur la dématérialisation des services publics. La dématérialisation rend les rapports avec l’administration plus complexes et violents. En fait, le solutionnisme numérique des services publics repose sur une incompréhension des rapports que les usagers ont avec l’administration, explique-t-elle. Les technos semblent bien plus instrumentalisées pour construire de l’obstruction à l’accès aux droits qu’autre chose. Quels choix politiques se cachent dans les systèmes techniques ? C’est la question que souhaite continuer à poser ce cycle de rencontres en regardant les effets de la numérisation sur le travail des agents. La dématérialisation se présente toujours comme une modernisation, qui vise à rendre l’administration plus efficace en améliorant les conditions de travail des agents. En tout cas, c’est la promesse qu’elle adresse. Qu’en est-il en vrai ?
TEMOIGNAGE - « Acheter un billet de train à la gare la plus proche de chez vous est devenu mission quasi impossible » déplore ce jeune sexagénaire.
Pour la première fois, Google, Amazon, Facebook et consorts se heurtent au mur de la réalité. Confrontés à un retournement économique, leur réponse est semblable à celle des acteurs de l’économie traditionnelle : des licenciements massifs pour diminuer les coûts et plaire aux financiers.
Très puissant ce texte, et beau en plus. Soutenez Frama !
Hyper intéressant ! J'espère qu'il y aura un replay :)
Les gestionnaires de mots de passe ne sont pas parfaits. Mais face aux autres alternatives pour conserver ses codes secrets, c’est sans doute la moins mauvaise des solutions.