L'empreinte environnementale de l'AgriTech - Aspexithttps://www.aspexit.com/lempreinte-environnementale-de-lagritech/
Le but de ce dossier n’était pas de taper allégrement sur l’empreinte carbone des technologies numériques en agriculture mais bien de proposer des éléments de réflexions sur un sujet encore à peine abordé. Il y a besoin d’une évaluation quantitative de l’impact de ces technologies dans des contextes clairs de production, d’autant plus que ces impacts peuvent advenir à des échelles de temps différentes. Peut-être devons-nous commencer par les cas d’étude agricoles qui ont les empreintes carbones les plus fortes (fertilisation azotée, fermentation entérique des ruminants, gestion des effluents d’élevage…) et évaluer le potentiel de réduction de l’empreinte carbone permis par les technologies numériques, en prenant en compte l’empreinte des technologies en elles-mêmes.
Réfléchir plus largement qu’à l’échelle d’une parcelle agricole apparait nécessaire. Au vu de l’empreinte carbone du secteur agricole et du secteur numérique, il est raisonnable de penser que l’empreinte carbone du numérique en agriculture ne sera pas prépondérant. Par contre, un déploiement généralisé des technologies numériques à l’échelle d’un territoire plus vaste comme une région ou un pays comme la France pose des questions nouvelles qu’il convient d’adresser. Ces questions seront peut-être plutôt de l’ordre de la résilience, de la dépendance et de l’empilement technologique, ou encore de la souveraineté alimentaire. La technologie appelle la technologie, ça n’est plus à démontrer. Les dépendances entre briques technologiques sont toujours plus fortes et nous devons collectivement questionner la trajectoire que nous empruntons.