A horizon 2030, si rien n’est fait pour réduire l’empreinte environnementale du numérique et que les usages continuent de progresser au rythme actuel, le trafic de données serait multiplié par 6 et le nombre d’équipements serait supérieur de près de 65 % en 2030 par rapport à 2020, notamment du fait de l’essor des objets connectés. Il en résulterait des augmentations, entre 2020 et 2030 :
de l’empreinte carbone du numérique en France : environ + 45% (pour atteindre 25 Mt CO2eq)
de la consommation de ressources abiotiques (métaux et minéraux) : + 14 %
de la consommation électrique finale en phase d’usage : + 5 % (pour atteindre 54 TWh par an).
A lire
Excellent !!
Très important le paradoxe de Braess. Ça marche sans doute dans plein de cas liés aux technos numériques !
« Pour fluidifier le trafic, parfois la solution consiste à fermer une route à la circulation. Étonnant non ? Cette situation fut observée en 1990 à New York lorsque la municipalité décida de fermer temporairement la 42e rue, l'une des plus congestionnée de la ville. Contre toute attente, cela a réduit les embouteillages sur le réseau ! C'est l’une des premières illustrations en situation réelle du paradoxe de Braess, un phénomène mis en évidence de manière théorique en 1968 par le mathématicien allemand du même nom... »
La chercheuse du CNRS termine avec un tacle sur la stratégie économique des fabricants de smartphones et des opérateurs (qui sont aussi des revendeurs), poussant à la consommation : « Les ingénieurs pourraient envisager de garder un standard commun afin que les utilisateurs d’anciennes générations puissent utiliser le réseau 5G pour des applications communes. Mais cela impliquerait de s’arrêter à cette génération et de se concentrer uniquement sur l’amélioration de celle-ci au lieu de changer sans cesse ».
Sobriété numérique, énergétique, bibliothèque verte, éco-gestes… le vocable pour dire qu’on est globalement dans la panade ne manque pas. Mettons un col roulé et observons ce que les bibliothèques peuvent faire pour s’engager sur le terrain de la sobriété numérique. Je laisse volontiers de côté les autres aspects de la bibliothèque verte qui sont déjà abordés par d’autres établissements (poke la médiathèque de La Canopée). Je préfère parler de ce que je connais.
Le 11 octobre prochain, participez à deux conférences et deux tables rondes avec des intervenant·e·s qui comptent parmi les meilleur·e·s expert·e·s francophones du domaine.
L’objectif de cet événement est double :
mettre un coup de projecteur sur une thématique cruciale pour nos sociétés contemporaines, en améliorer la compréhension de ses enjeux les plus saillants, et susciter une discussion et un mouvement pour son intégration dans les stratégies numériques des organisations ;
nous concentrer sur la mise en place de pratiques et de politiques dédiées au numérique responsable dans les établissements d’enseignement supérieur et de réfléchir à ce qu’il est possible de faire tant du point de vue des infrastructures que des enseignements.
Cette journée permettra à l’ensemble des actrices et acteurs de la HES-SO Genève d’en savoir plus sur cette thématique de plus en plus importante.
L’événement est également ouvert au grand public et il sera possible de le suivre en présentiel (nombre de places limitées) mais aussi dans son intégralité en ligne !
Avec l’illustrateur Eric, alias Cirebox, nous avons été chargé de proposer la synthèse de l’édition #19. Pendant deux jours, nous avons ainsi pu doubler notre capacité d’écoute, croiser nos regards et produire une synthèse dessinée, la première de Ludovia. En voici les sous-titres.
Pas d'accord avec tout, notamment l'introduction et le focus sur la définition (le terme « sobriété » est polysémique alors pourquoi s'attarder sur l'un d'entre eux ?) mais d'accord avec le propos général et la conclusion. En effet, on a du mal à voir comment la seule « sobriété » numérique, à l'image des éco-gestes, pourra changer quoi que ce soit de la situation économique actuelle où le numérique s'impose dans la société.
Clairement, il semble que la part la plus importante de la sobriété numérique soit demandée aux utilisateurs (ne pas renouveler ses smartphones, couper le wifi - sic -, ne pas acheter une trop grosse télé), là où c'est du côté de l'industrie du numérique de l'être. Et donc, clairement, il faudra lui forcer la main, et ça, c'est politique, c'est collectif.
La transition écologique et la transition numérique ont donné naissance à un nouvel enjeu sociétal : la sobriété numérique. C’est une problématique au croisement des humanités numériques et des sciences de l’environnement, qui consiste à comprendre nos impacts technologiques sur l’environnement et à les modérer. De fait, l’empreinte numérique est aujourd’hui de 4 % et ce pourcentage aura doublé en 2023. L’ambition de cet article est que l’enseignement obligatoire et supérieur s’empare de cette tension pour initier une éducation à la sobriété numérique. Par Sarah Descamps, Gaëtan Temperman et Bruno De Lièvre, « Vers une éducation à la sobriété numérique », Humanités numériques
Produire leur propre électricité les a longtemps fait passer pour des dingues. Mais face à l’augmentation du prix de l’énergie, les habitants des maisons autonomes font désormais des envieux. Leur mode de vie sobre gagne du terrain, même en ville.