Une rumeur persistante voudrait que les cadres des grandes entreprises technologiques privent leurs enfants d’écrans. En réalité, ils font face aux mêmes questionnements et hésitations que tous les autres parents.
25 et 26 mai de 10h à 18h -> Entrée libre et gratuite
Lol
Via Anne-Charlotte (merci !)
Merci pour la mention @Cyrille !
Les « z’écrans » sont de bons exutoires des incapacités politiques.
- Le premier problème, c’est d’abord ce qu’il y a dans les z’écrans, ou, pour le dire autrement, en lien avec la méta-analyse citée plus haut, les contextes et les situations d’usage.
- Le deuxième problème est que cela traduit un véritable problème culturel et comportemental : pourquoi sommes nous devenus si dépendants de ces techniques ?
- Le troisième problème est celui de l’évolution de nos sociétés dans leur soutien aux moyens numériques : qui en sont les origines, les causes, les responsables ?
- Enfin il faut s’interroger sur la récurrence de la thématique : pourquoi revient-elle à chaque évolution technique, comme cela est en train de se développer autour de l’Intelligence dite artificielle ?
Très en phase avec ce billet de Bruno Devauchelle
Historienne de l'éducation, enseignante en lycée et à l'université à Paris, autrice de l'ouvrage École publique et émancipation sociale (Agone, 2021), Laurence de Cock s'alarme du démantèlement en règle que traverse l'école publique, chahutée par les ministres successifs, dont Gabriel Attal. Entretien.
Mouais, avis tronqué à mon sens mais bon, ça existe donc je partage...
Mais quel enfer... Collectif à surveiller et contre lequel lutter
Indispensable pour faire une éducation technocritique, populaire et émancipatrice au numérique.
Depuis la rentrée 2016, il est prévu que l’école primaire et le collège assurent un enseignement de l’informatique. Cela peut sembler paradoxal : tous les enfants ne sont-ils pas déjà confrontés à des outils numériques, dans leurs loisirs, des jeux vidéos aux tablettes, et, dans une moindre mesure, dans leur vie d’élève, depuis le développement des tableaux numériques interactifs et espaces numériques de travail ?
Merci Monsieur Meirieu !!
Cette table ronde promet !!!
Quel scandale...
En décembre 2022 le magazine États-unien The Atlantic titre : « The College Essay Is Dead » (Marche, 2022). L'auteur de l'article, écrivain, attribue un B+ à une rédaction produite avec le LLM GPT-3 dans le cadre du cours de Mike Sharples, enseignant en sciences humaines. J'ai moi même attribué la note de 14/15 à un exercice rédactionnel réalisé avec ChatpGPT en février 2023 à l'UTC (Turcs mécaniques ou magie noire ?). Une enseignante de philosophie lui a attribué une note de 11/20 au baccalauréat (Lellouche, 2023).
J'ai depuis observé plusieurs cas de « triche » avec des LLM à l'UTC en 2023.
Se pose donc la question de la réaction à court terme pour les enseignants concernant les exercices rédactionnels qui sont réalisés par les étudiants à distance.
A la mi-septembre, 13 500 élèves n’étaient toujours pas affectés dans un lycée. Des situations qui peuvent s’éterniser pendant plusieurs semaines et qui jouent sur leur réussite scolaire, dénonce la Défenseure des droits, Claire Hédon, dans un entretien au « Monde ».
Quel scandale...
Dans son premier rapport consacré à l’enseignement privé, publié jeudi, la juridiction souligne le « net recul » de la mixité dans le privé sous contrat et estime nécessaire que ces établissements soient « davantage mobilisé[s] au service de la performance éducative et de la mixité sociale ».
Dans l’Education nationale, ce n’est pas tout à fait la « grande flemme » ni la « grande démission », pour reprendre des expressions employées ces derniers mois pour qualifier l’état d’esprit général dans la population active (du moins, dans le monde occidental). Mais, depuis la rentrée de septembre 2022, le malaise des enseignants et enseignantes revient régulièrement dans l’actualité, à travers la parution de résultats d’études issues de sources diverses et objectivant le phénomène.
Emission intéressante
Attention projet inspirant !
« à l’exception d’un usage pédagogique encadré par une enseignante ou un enseignant »
Allez là ! Je vais essayer d'apprendre deux trois ficelles pour mes futures missions d'indépendant !
J'aurai le plaisir de participer à cette table ronde organisée par Oisux et l'April.
Longue vie au café !
Comment enseigner la citoyenneté numérique en classe ?
Mercredi 30 novembre - Carrefour de l’innovation pédagogique - 14h30 à 15h50 – Atelier de co-construction
Organisé par : CNIL / ARCOM /Défenseur des droits
Animation : Carina CHATAIN et Jennifer ELBAZ (CNIL), Victoria PLA (DDD), Manon CONAN (Arcom)
L’objectif de cet atelier est de construire ensemble un plan d’enseignement de la citoyenneté numérique, pour la classe. Quels espaces, quels temps accorder à l’enseignement de la citoyenneté numérique en primaire et secondaire ?
En particulier :
Les usages responsables d’internet : identité et comportement en ligne.
Liberté d’expression : lutte contre les infox et la haine en ligne.
Les représentations médiatiques : égalité femmes-hommes.
Diversité de la société française.
Connaître et exercer ses droits dans le monde numérique.
Le gouvernement a affirmé mardi avoir « demandé [qu’on arrête] tout déploiement » des outils de Microsoft et Google, omniprésents dans les classes françaises. La préoccupation grandit en matière de souveraineté numérique et de protection des données personnelles.
Pixeludo est une plateforme de jeux éducatifs en ligne pour des élèves du CP au CM2. Entièrement gratuit, sans aucune publicité, joliment réalisé et… diablement addictif.
Le psychologue et cofondateur de l’Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines revient sur les injonctions contradictoires faites aux parents pour éduquer leurs enfants au Web.
Très fier d'être publié au sein de la prestigieuse revue Les Cahiers pédagogiques ! Merci aux coordinateurs du numéro de leur confiance !
Bas salaires, perspectives étroites et grande pénibilité caractérisent cette profession indispensable au fonctionnement des classes. Reportage auprès de plusieurs de ces agentes, dans la Somme.
Libre à vous !, l’émission de l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Prenez le contrôle de vos libertés informatiques, découvrez les enjeux et l’actualité du libre.
Au programme de la 153e émission :
sujet principal : les actions des membres du collectif CHATONS dans l'éducation, avec Audrey Guélou, membre de Picasoft et doctorante à l'Université de Technologie de Compiègne, et Neil, contributeur à La Contre-Voie
la chronique « Pépites libres » de Jean-Christophe Becquet, vice-président de l'April, sur le thème « Datagir : une initiative de l’ADEME pour apporter l'information environnementale au plus près des citoyens »
la chronique « La pituite de Luk » sur le thème « Je suis un boomer »
quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre
Rien à ajouter Thierry, merci pour cette salutaire réaction à un épisode bien partial dans son traitement de la question de départ (ce que les technologies peuvent apporter à l’École). Bien partial par le casting (aucun technocritique dans le panel) et par l’animation, comme tu l’as parfaitement démontré. C’est vraiment déstabilisant quand on écoute régulièrement l’émission « Le meilleur des mondes ». On peine à comprendre la ligne éditoriale tant les épisodes sont inégaux, entre ceux qui sont franchement technocritiques et équilibrés, et ceux (comme celui-ci) qui déroulent le discours classique pro-tech.
Quelques points de désaccord ou de discussion :
« une discussion sur les applications de la réalité virtuelle et du metaverse à l’éducation et la formation, sur laquelle je ne m’appesantis pas tant elle laisse dubitatif l’auditeur que je suis » : pour le coup, je pense qu’il ne faut pas se contenter d’être dubitatif mais beaucoup plus offensif contre le Métavers. Car soyons clairs, c’est ce qui se prépare, à minima dans les futurs investissements publics. Or, jai envie de le dire clairement : pas un euro pour ce projet (hors R&D éventuellement).
« Jean-Yves Hepp a néanmoins tout à fait raison de terminer son intervention en rappelant que les produits destinés à l’éducation doivent être conçus de manière spécifique ». Je suis de moins en moins d’accord avec cette affirmation. Je considère en effet qu’en dehors des logiciels métiers du numérique éducatif (ENT, administratif, notes, emplois du temps, etc.), les élèves devraient découvrir des pratiques émancipatrices du numérique au travers d’environnements numériques grand public. Et pas d’environnements numériques scolaires, « taillés pour eux ». C’est l’erreur de vouloir créer une bulle scolaire protectrice de l’extérieur. Comment (se) préparer au monde réel tout en étant dans cette bulle (Qwant jr vs Qwant est un des meilleurs exemples) ? Si certains services ont un traitement des données problématiques, alors je considère qu’il l’est pour tous, pas seulement pour des mineurs.
Enfin, sur l’écosystème Edtech, tu as bien raison de pointer que l’émission s’est exclusivement concentrée sur l’écosystème privé, oubliant de fait le secteur public… mais aussi le monde associatif ou non marchand, qui regorge pourtant de propositions bien peu financées (litote) : La digitale, l’atelier des chercheurs, La fabpéda, etc.
Merci encore Thierry (et la prochaine fois j’espère que tu seras invité dans ce genre d’émissions) !
Une telle start-up élitiste ne trouverait pas grâce aux yeux des partisans de l’école publique aux Etats-Unis. « Plutôt que des fondations vaniteuses, il faut une taxation des milliardaires pour financer des classes avec moins d’élèves », assume M. Molnar. Et aussi améliorer les conditions de travail des enseignants et les laisser gérer l’éducation personnalisée, énumère Mme Debs. « La philanthropie des milliardaires de la tech ne sera jamais qu’une goutte d’eau par rapport aux 750 milliards de dollars de dépenses publiques annuelles dans l’éducation aux Etats-Unis, souligne-t-elle. M. Bezos devrait appeler à une réforme finançant des maternelles pour tous. » Une telle mesure était incluse dans l’ambitieux plan d’infrastructures présenté par le président américain, Joe Biden, fin 2021. Mais celui-ci n’a finalement pas été voté.
Le président Macron a fait de l’éducation une priorité de son second quinquennat mais semble vouloir poursuivre politiquement sur la même lancée que pendant le premier. A défaut d’écouter les profs, il serait bien avisé de consulter le sondage Harris Interactive pour le magazine Challenges publié la veille de la rentrée, dans lequel on apprend que 67 % des Français estiment que l’institution scolaire ne fonctionne plus et que, davantage que les enseignants, ce sont les conditions d’enseignement qui sont pointées du doigt, 74 % des Français dénonçant une action insuffisante des pouvoirs publics dans le domaine de l’éducation, et des mesures jugées inadaptées. Ironie, la première solution citée pour améliorer la qualité de l’enseignement est, à 52 %, la réduction de la taille des classes… par le recrutement de davantage d’enseignants.
Trente députés de gauche s’alarment, dans une tribune au « Monde », sur la situation de l’école française qui contrevient, selon eux, aux engagements de la Convention internationale des droits de l’enfant.
À quelques jours de la rentrée, dans une question écrite publiée au Journal officiel le 30 août 2022, le député Philippe Latombe alerte le ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse, Pap N'diaye, sur la gratuité d'Office 365 pour les élèves et le personnel enseignant. Question salutaire face aux pratiques commerciales prédatrices de la multinationale américaine.
Notes :
Enseigner l'activité de publication et en faire le pivot de l'apprentissage de l'ensemble des savoirs et des connaissances. Avec la même importance et le même soin que l'on prend, dès le cours préparatoire, à enseigner la lecture et l'écriture. Apprendre à renseigner et à documenter l’activité de publication dans son contexte, dans différents environnements. Comprendre enfin que l'impossibilité de maîtriser un "savoir publier", sera demain un obstacle et une inégalité aussi clivante que l'est aujourd'hui celle de la non-maîtrise de la lecture et de l'écriture, un nouvel analphabétisme numérique hélas déjà observable. Cet enjeu est essentiel pour que chaque individu puisse trouver sa place dans le monde mouvant du numérique, mais il concerne également notre devenir collectif, car comme le rappelait Bernard Stiegler : "la démocratie est toujours liée à un processus de publication – c’est à dire de rendu public – qui rend possible un espace public : alphabet, imprimerie, audiovisuel, numérique."
Pas d'accord avec tout, notamment l'introduction et le focus sur la définition (le terme « sobriété » est polysémique alors pourquoi s'attarder sur l'un d'entre eux ?) mais d'accord avec le propos général et la conclusion. En effet, on a du mal à voir comment la seule « sobriété » numérique, à l'image des éco-gestes, pourra changer quoi que ce soit de la situation économique actuelle où le numérique s'impose dans la société.
Clairement, il semble que la part la plus importante de la sobriété numérique soit demandée aux utilisateurs (ne pas renouveler ses smartphones, couper le wifi - sic -, ne pas acheter une trop grosse télé), là où c'est du côté de l'industrie du numérique de l'être. Et donc, clairement, il faudra lui forcer la main, et ça, c'est politique, c'est collectif.
En 2021-2022, dans le cadre de son plan de formation continue des enseignants, l’Académie de Lyon a proposé un module de six heures pour les initier et les accompagner à la pratique de la classe dehors. Plus de 200 participants ont suivi cette formation, qui sera reconduite lors de la prochaine année scolaire. À l’origine de cette initiative, Yvette Lathuilière, conseillère pédagogique départementale en éducation au développement durable, raconte ici la genèse et souligne les enjeux liés au développement de la classe dehors.