Contrairement aux mythes de la dématérialisation et de la désindustrialisation, nous n’avons jamais autant extrait de métaux et nous prévoyons d’en extraire plus encore
Les innovations dans la mine ne la rendent pas plus responsable, elles la rendent plus efficace. Elles permettent de creuser plus et plus vite avec moins de main-d’œuvre, comme
l’expliquent les dossiers de l’association SystExt. Le modèle minier se “radicalise bien plus qu’il ne se responsabilise”. Et “plus la teneur des gisements baisse, plus la mine est polluante”.Derrière la fable des métaux pour la transition, la réalité de la mine est qu’elle est bien plus au service de la Défense et du capitalisme numérique que de la transition écologique
Pour Izoard, la décroissance minérale est notre seule perspective. Mais elle n’est pas acquise.
Les bonnes feuilles du dernier ouvrage de Jean-Baptiste Fressoz, Sans transition
« On ne comprend pas grand‑chose à l’histoire du charbon sans étudier celle du bois qui permet de l’extraire. De même, l’ascension du pétrole au XXe siècle est inexplicable sans le béton, l’acier et donc le charbon. »
Merci les Métacartes !
Allez on accélère maintenant !!
J'adore Corinne Morel Darleux !!
Et si bonheur rimait avec sobriété ? Pour la militante écosocialiste Corinne Morel Darleux, autrice de l’essai Être heureux avec moins, le temps est venu pour les aurevoirs. Capitalisme, productivité et course au numérique doivent laisser place à une reconnexion au vivant et au temps long, pour préserver l’environnement et notre bien-être. Entretien.
Mégabassines, raffineries, chaîne logistique d’Amazon, autoroutes... Dans son nouvel ouvrage, le philosophe Alexandre Monnin rappelle comment le capitalisme nous lègue des héritages empoisonnés. Il appelle à la « désinnovation » et à une écologie de la fermeture pour ces infrastructures qui compromettent notre survie future.
« Le numérique est l’exemple même de ce que le physicien José Halloy nomme une « technologie zombie ». Malheureusement, l’essentiel de nos technologies sont aujourd’hui zombifiées, autrement dit s’appuient sur des stocks de ressources non renouvelables (elles sont « déjà mortes », du point de vue de la soutenabilité forte) et ne s’inscrivent pas dans les grands cycles biogéochimiques : elles n’arrivent pas à mourir, car elles ne sont pas compostables. Mais que faire dans un monde très largement numérisé en dépit de son insoutenabilité ? »
ENTRETIEN avec Olivier Erard. Alors que le début de saison s’est avéré compliqué dans les massifs montagneux et que les stations traversent une période de turbulence, nous nous sommes entretenus avec Olivier Erard, animateur de la démarche de transition de la station de Métabief dans le Jura. Seul domaine skiable à avoir acté la fin du ski, Métabief fait figure d’exemple. Explications.