« On sait faire des slips made in France à 60 € pièce, mais pas l'objet qu'on consulte 500 fois par jour. »

Via LinkedIn, post de Pierre Paquot (Telecoop)

Je suis très mitigé sur l'intérêt politique de ce genre d'alternatives, et j'ai même peur qu'elles représentent « l'alternative utile » au système, comme le logiciel libre à bien des égards.

Si on se met à l'échelle politique, se permettre d'acheter, mais surtout d'utiliser cet appareil reste un geste réservé aux privilégiés (économiquement, socialement, culturellement).

Donc au-delà de l'importance d'étudier rigoureusement le cycle de vie de l'appareil, et ses impacts écologiques et sociaux, etc. je crois surtout qu'il faut continuer de légiférer, réglementer, pour que toute la société puisse développer un rapport sain aux technologies (numériques), pas que les privilégié·es !

Avec retard (c'est l'été et la parentalité), je partage cette remarquable vidéo sur les enjeux écologiques du numérique ! À diffuser d'urgence !

Franchement je trouve cette série de très bonne facture !

Excellent :)

Très intéressante réflexion, je me note de jouer l'exercice (au moins pour moi)

Très stylé ça

la suite de l'enquête

Nouvelle punchline de Marine de Guglielmo-Weber : « On part toujours du principe que l’on va avoir une action plutôt pacifique, coordonnée à l’échelle internationale. On ne pose pas vraiment la question de la gouvernance et du contexte politique. »

Bonne punchline de Roland Séférian, qui résume bien aussi ma position sur ces jumeaux numériques : « J’ai du mal à croire que l’on ait besoin de faire tourner des millions de lignes de code sur des supercalculateurs juste pour savoir où placer son composteur. »

En lien avec mon article du jour

Dans ce domaine également (celui très connoté de « souveraineté numérique »), il va falloir faire très attention au sens des mots et se réarmer sémantiquement... si vous avez des bonnes lectures à ce sujet, je suis preneur, merci d'avance

La chercheuse en géopolitique du numérique Ophélie Coelho, elle aussi invitée du premier colloque de Souveraine Tech, décline quant à elle désormais toute invitation de ce média, qu’elle accuse de promouvoir un discours d’extrême droite. L’autrice de Géopolitique du numérique : l’impérialisme à pas de géants (Les Editions de l’Atelier, 2023) constate en effet que « le terme “souveraineté” est régulièrement instrumentalisé, en particulier dans la tech » et préfère parler de « gestion des dépendances ou d’indépendance numérique ». Pour elle, « il est facile d’exploiter ce sujet pour l’associer au projet politique du souverainisme et du nationalisme ».

8 personnalités issues de la culture, du numérique et de la tech racontent leur vision du monde de demain, les jeux de pouvoir et les préjugés auxquels elles font face, les challenges et les interrogations sur leur secteur, ainsi que les œuvres culturelles qui les ont forgées.